mercredi 16 juillet 2014

Comment installer un système de ventilation

Nos maisons sont de mieux en mieux isolées.   Tellement bien parfois, que l'air qu'on y respire est plus pollué que celui de l'extérieur.  Aussi, la règlementation impose une ventilation pour les nouvelles constructions.  Mais quelle ventilation adopter en cas de rénovation ?



En Belgique, la règlementation sur la Performance Energétique des Bâtiments (PEB) est complexe.  Vous trouverez tous les renseignement sur le site de la Région Wallonne.

Non seulement nos maisons sont de mieux en mieux isolées, mais on les rend étanches à l'air. Ouvrir les fenêtres sera largement insuffisant pour renouveler l'air vicié.  Particulièrement dans les locaux humides où le risque de moisissures est important.  Pour une explicatin détaillée de la ventilation mécanique, voir la brochure sur cette page.

Idéalement, on pourrait prévoir une ventilation pour chaque pièce avec évacuation de l'air vicié et renouvellement par de l'air venant de l'extérieur.  Mais ce système est trop compliqué et coûteux.  Aussi existe-t-il des systèmes de ventilation mécanique.

Le principe est très simple :

- On alimente en air neuf les locaux "secs" comme les chambres ou le séjour
- On extrait l'air vicié dans les pièces humides : salle de bain et cuisine.
- La circulation entre les pièces de la maison est assurée simplement par les portes.  1 cm sous chaque porte suffit, ou des grilles placées dans le bas.

Il y a 4 systèmes de ventilation : (source)



Système A

C'est la ventilation naturelle.  Celle qui se faisait d'ailleurs autrefois dans les maisons pleines de courants d'air.  Elle peut se réaliser par des bouches d'alimentation et d'évacuation dont on peut rêgler l'ouverture.  Mais le débit d'air est difficile à règler, il dépendra de la pression atmosphérique, du vent...

Système B

L'alimentation est mécanique mais l'aération est naturelle.  Ce système est très peu utilisé.

Système C

C'est l'évacuation qui est forcée grâce à un ventilateur d'extraction, alors que l'alimentation est naturelle.  Le système peut fonctionner continuellement, ou à la demande.  Par exemple grâce à des capteurs d'humidité ou de CO2 qui adaptent le début d'extraction.

Système D

Alimentation et extraction se font mécaniquement.  On parle de ventilation double flux parce qu'il nécessite deux systèmes de conduits : un pour l'alimentation des pièces sèches et un pour l'évacuation des pièces humides.  L'avantage est que l'on place un échangeur de chaleur pour récupérer la chaleur de l'air sortant pour réchauffer l'air entrant.  Le désavantage étant le coût élevé du système et la difficulté d'installation surtout dans les cas de rénovation.


Notre choix

Nous avons choisi le système C, parce qu'il est le plus simple à installer.  Parce que notre rénovation ne va pas faire de notre maison une maison basse énergie et encore moins une maison passive, pour lesquelles une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC à double flux) est indispensable.

L'intérêt du système C est qu'il est très simple à installer.   Il n'est même pas nécessaire de faire appel à une entreprise qui vend des kits de ventilation à installer soi-même et qui vous poussera de toute façon à acheter le kit de ventilation double flux.

Nous avons choisi Duco.

A l'étage, nous avons deux salles de bains l'une à côté de l'autre.  Et juste en-dessous, la cuisine.  Ce qui limite beaucoup le nombre de tuyaux d'évacuation.



Et donc, voici la bête.  Il y a 4 bouches d'extraction (donc une de trop pour nous) et une bouche de rejet de l'air vicié.


Un caisson est installé dans les combles.  Il sera bien entendu complètement isolé sur toutes ses faces, sauf celle du dessous où il y aura une trappe d'accès.




Tous les côtés et le dessus du caisson sont isolés avec de la laine de bois comme le reste de la maison.  Sauf la face sur laquelle est fixé l'extracteur où l'on a placé du polyuréthane.  Simplement à cause de la difficulté pour placer la laine de bois derrière le caisson.  L'étanchéité est assurée par des "tapes".  Cet adhésif bleu que l'on place à chaque joint du frein vapeur.

Vous voyez qu'à gauche, la sortie pour le rejet de l'air a été réalisée.  On se trouve sur le sur le pignon de la maison.  On va y placer cette boouche d'extraction grillagée.




Voilà, le placement.  Juste au milieu des deux fenêtres des salles de bain.  Sur le milieu du pignon, ce n'était pas possible : les gîtes de la ferme de toiture gênaient.  Construire, c'est continuellement résoudre des petits soucis...




Les gaines d'évacuation sont flexibles.  Elles sont isolées avec de la laine de verre.  Ce n'est pas complètement indispensable puisque le caisson est lui-même isolé.  Mais le vendeur nous a proposé cela parce que nous nous tracassions de la possiblilité de condensation.



Installation de la gaine pour éacuer l'air vers la sortie.


Ici, toutes les gaines ont été installées.  Celle qui va vers la sortie et les trois qui vont servir à extraire l'air dans les salles de bain et dans la cuisine.


L'on voit les trois sorties.  La cloison séparant les deux salles de bain n'est pas encore réalisées.  Le tuyau le plus long doit être prolongé jusqu'à la cuisine qui se trouve juste en-dessous.  Il sera bien sûr encastré dans la cloison.

La gaine pour la salle de bain dans laquelle je me trouve pour faire la photo a un parcours un peu long.  Mais on n'a pas trouvé d'autre moyen de la placer pour qu'elle ne gêne pas lorsqu'on voudra avoir accès au caisson, ne serait-ce que pour règler le débit d'extraction.

Pour l'alimentation électrique, on a placé une prise étanche à l'humidité qui se trouvera dans le caisson.  Ce n'est bien entendu pas nécessaire.  C'était juste plus simple parce qu'il n'y a pas besoin de l'encastrer.



Et voilà.  En fait, c'est très simple à réaliser.  C'est vrai que cet appareil fait très peu de bruit.  On n'a pas encore décidé la manière dont nous allons le faire fonctionner.  De façon continue ou seulement le jour.  Ou avec un capteur d'humidité...

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